La mise en œuvre de grands travaux de construction est un processus complexe et difficile. Elle nécessite une planification, une organisation et une gestion minutieuses afin de garantir la réussite du projet. Malheureusement, de nombreux projets échouent en raison d’erreurs courantes liées aux conditions de mise en œuvre.
Dans cet article, nous allons examiner trois des erreurs les plus fréquemment observées au cours des travaux de construction. En comprenant mieux ces éléments et en prenant des mesures correctives si nécessaire, vous augmentez vos chances d’achever votre projet dans les délais et dans le respect du budget.
Erreur no 1 : Indexation inadéquate des coûts
Étonnamment, l’indexation est parfois complètement inexistante dans certaines estimations des coûts du projet, ou alors un pourcentage fixe est utilisé pour la déterminer. Parfois, c’est l’échéancier qui n’est tout simplement pas pris en compte.
Or, si le délai pour réaliser les travaux est dépassé de 2 ans, par exemple, une indexation qui ne serait pas ajustée selon cette durée entraînera des conséquences considérables sur les coûts.
Erreur no 2 : Conditions générales fondées sans tenir compte de la spécificité du projet
Les conditions générales sont souvent estimées à l’aide d’un pourcentage, surtout à l’étape de la planification. Il est usuel que ces conditions soient établies en se basant sur d’autres projets similaires. Cette façon de faire est problématique, car chaque projet est unique.
En effet, chacun est réalisé au sein d’emplacements différents, des conditions de sol particulières peuvent devoir être prises en compte, etc. À l’étape de planification, il arrive qu’on ne dispose pas de toute l’information utile afin de se prononcer avec certitude quant aux coûts d’un projet.
Cela dit, il est tout de même possible, à ce stade, d’émettre des hypothèses afin d’en discuter avec le client et les professionnels dans le but d’obtenir de plus amples précisions.
Il est préférable de poser des questions pour approfondir la connaissance des enjeux particuliers appréhendés dans le cadre d’un projet. Il sera ainsi possible d’en tenir compte pour améliorer la précision de l’estimation.
Erreur no 3 : Absence d’évaluation des autres impacts du projet
Plusieurs éléments en lien avec le projet choisi peuvent influencer l’estimation. Par exemple :
- Un bâtiment faisant l’objet de travaux de construction et qui demeure occupé pendant les travaux.
- Un projet est réalisé par phases et qui s’étirent dans le temps à travers différentes saisons.
- Un échéancier qui est particulièrement raccourci.
Il s’agit d’éléments à considérer dès le départ. Ici encore, si ces informations ne sont pas disponibles au moment de la planification, on se doit d’émettre des hypothèses et de les présenter aux clients ainsi qu’aux professionnels.
Il sera ainsi possible d’en discuter et d’y réfléchir collectivement. Il ne faut pas attendre d’être rendu à une étape plus avancée dans les estimations détaillées pour gérer ces éléments et l’idéal est de commencer lors de la phase de planification.
Conclusion
En résumé, il est fortement recommandé d’identifier préventivement les conditions particulières de mise en œuvre susceptibles d’influencer les coûts ou l’évolution du projet selon l’échéancier déterminé.
À défaut de ce faire, il faut poser des hypothèses, puis essayer de les valider et apporter ces questionnements à la table de discussion. Ces hypothèses pourront minimalement servir de base afin d’ouvrir le dialogue lors d’ateliers sur la gestion de risques ou lors d’ateliers d’analyse de la valeur.